Trace précoce : comment la psyché vient au bébé ?

Quelle est la fonction des traces précoces ? Comment ces traces s’inscrivent-elles dans le système nerveux ? À partir de ces questions, François Ansermet et Pierre Magistretti nous proposent une réflexion à l’intersection des neurosciences et de la psychanalyse sur la construction de la psyché et l’émergence du sujet. Sur ce chemin et à l’aide des notions de plasticité cérébrale et de discontinuité psychique, ils élaborent de nombreuses hypothèses novatrices permettant de penser l’inscription somatique de l’inconscient freudien et de certains des phénomènes psychiques dont la psychanalyse rend compte.

Cette intervention stimulante a été faite lors d’une journée de réflexion organisée par la Waimh-Francophone et le CNEP le 22 octobre 2010 à l’Institut des Sciences Cognitives de Lyon.

Psychanalyste, François Ansermet est professeur de pédopsychiatrie à la faculté de biologie et de médecine de l’Université de Lausanne et médecin-chef au service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Pierre Magistretti est professeur de neurosciences à l’École polytechnique fédérale et à l’Université de Lausanne et directeur du centre de neurosciences psychiatriques du Centre hospitalier universitaire vaudois. Ils ont co-rédigé différents ouvrages, notamment À chacun son cerveau : plasticité cérébrale et inconscient (2004), Neurosciences et psychanalyse (2010) et Les Énigmes du plaisir (2010).

Présentation

La fonction homéostatique de la trace

L’inscription cérébrale de l’expérience

Temporalité de la construction psychique

Les réassociations de traces

Distinguer développement et devenir

Les états somatiques associés

Le rôle de l’Insula, « île de la pulsion »

Jugement d’attribution et bouclage de la pulsion

Au-delà du principe de plaisir

Le modèle de l’addiction