Françoise Peille

Hommage de Françoise Peille.

Depuis ma rencontre à Saint Vincent de Paul avec Mr Soulé en 1958, mon parcours professionnel et mon intérêt pour l’enfance ont été suscités par lui

C’ est avec lui que j’ai appris ce qu’était un enfant et l’importance de savoir reconnaître ses besoins aussi bien dans sa vie quotidienne que dans ses projets de vie

Votre intérêt pour l’enfance délaissée, comme pour l’adoption ont été pour moi des points de repère qui ont balisé ma route professionnelle

Pour beaucoup de vos collaborateurs si la relation n’était pas toujours sereine mais teintée d’ambivalence, c’est que votre personnalité ne laissait personne indifférent. Vous avez permis à chacun de revivre à sa manière « notre roman familial »

Cependant, lorsque nous avions votre confiance, vous laissiez toute liberté pour l’innovation et la créativité

Voici quelques couplets sur un air de Brassens …pour vos 70 ans

Par un matin d'hiver, la famille réunie,

Attendant l'héritier que portait Mélanie.

Quand soudain retentit, ce fût le premier cri

C'était le nouveau-né de la famille Soulé,

Le premier garçonnet d'une longue lignée.

Je vous salue la Vie.

De Poitiers à Paris, en suivant vos parents,

Vous gravites d'un bon pas, des Facultés les rangs.

Vous voilà donc médecin, passant par Louis le Grand.

Mais il faut compléter vos études sur la vie ;

Et tout naturellement, c’est la psychologie.

Les études réussies

Bientôt à Saint Vincent, vous fûtes ainsi nommé.

C'est là qu'en peu de temps, la vocation est née.

Et d'une petite famille, vous vous montrez aîné.

Interne de Marcel, vous lui restez fidèle,

Mais bien vite il est vrai, vous changez de modèle.

Je vous salue Lelong.

Auprès de vous bientôt viennent quelques fidèles,

Apprenant leur métier, comme Janine Noël

Et c'est en Cinquante Deux, que cette équipe naquit.

En suivant votre route, nous avons bien grandi,

Parcourant les chemins, tout au long de la vie.

Salut la Psychiatrie.

Par les gosses de l'AP, qui firent voyager

De Bayonne à Arras, en passant par Guéret ;

Par les Binet-Simon, à tous les horizons,

Tandis que vous teniez, les carnets de santé,

Car vous saviez si bien, nous faire travailler.

Je vous salue Patron.

L' Enseignement restant, votre prédilection,

Par vos publications, ou communications,

Vous fîtes partager, à tous vos convictions.

Car votre grand dada, ce fût la Prévention,

Dont vous vous êtes fait, toujours le grand champion.

Je vous salue Patron.

Mais un jour apprenant, vous fûtes reconnu

Par les Pouvoirs Publics, qui vous avaient déçu.

Médecin Chef de Secteur, vous fûtes ainsi nommé.

Et dans un même élan, voilà la Faculté

Qui viendra à son tour, vos mérites consacrer

Le Professeur Soulé.

Quant à nous tous ici, qui sommes réunis,

Chacun de nous a pu aimer la Psychiatrie,

Grace à vous trouver place dans un coin du Secteur,

Que ce soit la Guidance, le COPES ou ailleurs,

Et je l'espère aussi, un peu dans votre cœur.

Merci Monsieur Soulé.

Pour moi ce n’est pas une page qui se tourne, mais un livre.

Ce livre vous l’avez commencé, j’en ai écrit quelques lignes, d’autres l’ont fait, d’autres le feront ; il restera toujours ouvert !!!!