Jusqu’où explorer en neuropédiatrie ? C’est la question qui est posée à Isabelle Desguerre, cheffe de service de Neurologie pédiatrique à l’hôpital Necker.
Isabelle Desguerre tente de nous éclairer sur les difficultés à établir un bilan diagnostic neurologique sans tomber dans le piège de construire une pathologie de toute pièce, mais néanmoins en ne passant pas à côté d’une réelle maladie rare. Elle insiste sur l’importance de questionner, d’étudier, d’explorer en quelque sorte la sémiologie et l’examen clinique de l’enfant douloureux (d’où l’importance également de bien lire les examens complémentaires déjà produits, notamment les IRM). La professeure souligne l’importance d’interpréter les examens selon l’âge de l’enfant et de prendre le temps de le réexaminer à des moments différents et dans des circonstances autres (prendre en compte sa maturation cérébrale). Les différents spécialistes peuvent alors jouer des rôles différents dans la constitution du dossier, il est donc important d’accepter une seconde expertise, un œil différent. La question posée peut faire l’objet d’une multitude d'approches mais le maitre mot reste ici la rigueur : la demi-mesure tout comme l'automatisme n'ont pas leur place dans le cadre de la constitution d’un bilan neuropédiatrique.
Alice Chia
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